Cergy-Pontoise, le 20 décembre 2021,
Objet: Covid-19 – Point de situation n°57,
La situation sanitaire dans le Val-d’Oise continue de se dégrader fortement, notamment sous l’effet d’une circulation active du nouveau variant Omicron. Les indicateurs de suivi de l’épidémie connaissent une forte croissance, nécessitant de renforcer les gestes barrières et les comportements de prudence.
Le taux d’incidence départementale s’établit à ce jour à 540, ce qui correspond à près de 6 750 nouveaux cas dépistés positifs par semaine, contre 442 le 9 décembre. Ce taux est de 590 en Île-de-France et de 816 à Paris. Le taux de positivité, également à un niveau élevé, s’établit à ce jour à 6,8 contre 6,5 à l’occasion du point de situation précédent. Le taux de reproduction du virus (R) demeure supérieur à 1 en Île-de-France (1,19 dans le Val-d’Oise), signe que le virus circule activement.
Les premiers cas du variant Omicron ont été détectés dans le Val-d’Oise, aussi bien chez des personnes de retour d’Afrique australe que chez des personnes qui l’ont contracté dans le département ou en Île- de-France. La très forte hausse des indicateurs de suivi épidémiologique indique que ce variant circule désormais très activement en Île-de-France et l’état des connaissances sur ce variant, très contagieux, doit également conduire à un renforcement systématique des gestes barrières.
Les conséquences sur le secteur hospitalier se font également plus fortes et le nombre de patients hospitalisés et en réanimation progresse. Ainsi, le nombre de lits d’hospitalisation complète occupés par des patients atteints de la Covid-19, dans le Val-d’Oise est de 297. Il était de 256 le 9 décembre dernier. Le nombre de lits de réanimation occupés par des patients atteints de la Covid-19 est de 27 dans le VaI- d’Oise, ce qui correspond à 48,6 % de la capacité théorique des hôpitaux du département. En réanimation, 90 % des patients ne sont pas vaccinés et l’âge médian des patients accueillis oscille entre 60 et 64 ans.
Dans ce contexte et devant la célérité de la 5ème vague, la vaccination demeure toujours aussi primordiale. Elle constitue le principal rempart contre les formes graves de la maladie. Le vaccin est la seule façon de se protéger, de protéger son entourage et demeure durablement le seul chemin vers le retour à la vie normale.
En effet, le taux de contamination est de 1 176 pour 100 000 personnes non vaccinées contre 265 pour 100 000 personnes complètement vaccinées et le risque pour une personne non vaccinée de rentrer en soins critiques est 2,6 fois plus important que pour une personne vaccinée.
Dans le Val-d’Oise, la forte mobilisation de tous, médecins, pharmaciens, infirmiers, praticiens en centre de vaccination permet aux opérations de vaccination de se dérouler à un rythme soutenu. Ainsi, le nombre d’injections ne cesse d’augmenter depuis trois semaines pour atteindre la semaine dernière près de 86 800 dans le département (29 000 injections au cours de la semaine du 22 novembre, 62 200 injections du 29 novembre, 82 000 injections au cours de la semaine du 5 décembre).
D’ores et déjà, plus de 85 % des valdoisiens en âge de se faire vacciner ont débuté ou ont achevé Ieur parcours vaccinal. En outre, 91 % des résidents des EPHAD, qui comptent parmi les personnes les plus fragiles, ont reçu Ieur dose de rappel.
La stratégie vaccinale actuelle consiste à accroître la mobilisation de semaine en semaine en fonction du nombre de personnes qui deviennent éligibles 5 mois après leur deuxième dose, tout en continuant d’augmenter le nombre de primo-vaccinations. Les semaines à venir sont à cet égard les plus sensibles.
Concernant la dose de rappel :
- le rappel est ouvert à tous les adultes âgés de plus de 18 ans depuis le 27 novembre et ce, dès 5 mois après la deuxième injection,
- la validité du pass sanitaire est conditionnée à l’injection d’une dose de rappel dans les 7 mois qui suivent la dernière injection, avant le 15 décembre pour les plus de 65 ans et avant Ie 1er janvier pour les moins de 65 ans.
Seize centres de vaccination sont ouverts dans le Val-d’Oise (Argenteuil, Cergy, Enghien-les-Bains, Franconville, Goussainville, HerbIay-sur-Seine, Magny-en-Vexin, Montigny-les-CormeiIIes, Persan, Roissy-en- France, Sannois, Saint-Brice-sous-Forêt, Sarcelles, Taverny, Viarmes et Villiers-Ie-Bel). je vous informe que les valdoisiens disposeront de solutions de vaccination pendant toute la période des congés de fin d’année, y compris les 25 décembre 2021 et 1er janvier 2022 au centre de vaccination de Cergy.
À l’approche des fêtes, des opérations de vaccination éphémère sans rendez-vous au sein des principaux centres commerciaux sont également réalisées chaque samedi et dimanche. Ces opérations sont notamment réalisées les mardi 21 et mercredi 22 décembre au sein des centres commerciaux « Art de Vivre » à Eragny et « My Place » à Sarcelles.
Par ailleurs, les valdoisiens peuvent se faire vacciner au sein des officines et pharmacies qui peuvent désormais rester ouvertes les dimanches, ou encore chez leur médecin, ou dans les cabinets infirmiers. Ces professionnels de santé réalisent actuellement 27 % des vaccinations effectuées dans le Val-d’Oise.
L‘ensemble des solutions dont disposent les valdoisiens pour se faire vacciner ou pour faire Ieur dose de rappel, est disponible sur www.sante.fr, site permettant également de prendre rendez-vous chez un professionnel de santé ou dans un centre de vaccination.
Concernant le respect des gestes barrières, en raison de la détérioration de la situation sanitaire et afin de ralentir la propagation de l’épidémie de la Covid-19 dans le Val-d’Oise, je vous rappelle que j‘ai pris un arrêté préfectoral, le 26 novembre dernier, afin de réglementer le port du masque en extérieur dans le département et ce, jusqu’au 20 février 2022.
Le 17 décembre 2021, afin d’endiguer la cinquième vague épidémique, le Premier ministre a annoncé de nouvelles mesures sur le territoire national. Ainsi, dans un esprit de responsabilité individuelle et collective, les recommandations pour la période des fêtes de fin d’année qui s’ouvre, sont de :
- limiter au maximum les situations d’interactions,
- respecter les gestes barrières,
- se tester avant les moments rassemblant plusieurs personnes, voire d’y renoncer.
Ainsi, dans la continuité de mon courrier du 9 décembre, je vous invite vivement à éviter la tenue d’évènements qui seraient manifestement risqués d’un point de vue sanitaire à Iüntérieur (salles des fêtes, salles communales…), comme à l’extérieur (concerts, feux d’artifice avec du public…) malgré les dispositifs déjà envisagés et/ou déclarés.
À défaut, je vous informe que l’article 29 du décret du 1 er juin 2021 permet au préfet d’interdire les rassemblements dès lors que les conditions d’organisation ne permettent pas le respect des règles de distanciation et des gestes barrières.
je vous recommande également, ainsi que je l’ai fait pour les services de l’État, de reporter ou d’annuler les cérémonies de vœux, surtout si elles conduisent à des grands rassemblements et à des moments de convivialité, car il convient de proscrire, en toutes occasions, toute activité qui justifierait de retirer même temporairement le masque de protection ou qui limiterait de manière générale l’application des gestes barrière (cocktail, goûter sur place, etc.).
Enfin, je vous informe que j‘ai demandé aux forces de sécurité intérieure de contrôler avec la plus grande fermeté le respect de l’application du pass sanitaire dans les établissements recevant du public ainsi que la stricte application de l’arrêté du 26 novembre 2021 sur le port du masque en extérieur et que je les ai mobilisées en prévention de rassemblements sur la voie publique les soirs de fêtes, qui seraient incompatibles avec ces recommandations sanitaires et susceptibles de générer des troubles.
En complément, j’envisage d’interdire la consommation d’alcool et de nourriture sur la voie publique au minimum le 31 décembre au soir. je ne manquerai pas de vous en tenir informés.
Enfin, s’agissant des nouvelles mesures aux frontières, tous les voyageurs en provenance du Royaume- Uni, à compter du 18 décembre, font l’objet d’un arrêté de mise en quarantaine de dix jours à Ieur arrivée sur le territoire métropolitain. Cette mesure sera considérée comme levée 48 heures après l’arrivée en France à la condition de présenter un test antigénique ou PCR négatif. Le lieu de quarantaine, au choix de la personne mise à l’isolement, est transmis à la préfecture territorialement compétente.
Les forces de l’ordre procèdent à des contrôles du respect de ces arrêtés, en ciblant les contrôles sur les 48 premières heures de la quarantaine. L’absence caractérisée de la personne, hormis le cas où elle sera en mesure de produire un test négatif lorsque le contrôle sera effectué après les 48 premières heures de la quarantaine, donnera lieu à une verbalisation conformément aux dispositions en vigueur (contravention de cinquième classe faisant l’objet de la procédure de l’amende forfaitaire d’un montant de 1 000 euros).
Amaury de SAINT-QUENTIN
Le Préfet du Val-d’Oise.