La CCOPF élabore un dispositif inter-réseaux pour les femmes victimes de violence.
Une femme meurt en France tous les 2,5 jours suite à des violences conjugales. Après le dépôt de plainte s’ensuit de nombreuses épreuves pour la femme victime de violences : procédure judiciaire, protection personnelle, prise en charge des enfants, relogement, reconstruction physique et psychologique… Pour pallier ces situations d’urgences, la CCOPF souhaite expérimenter un dispositif local inter-réseaux d’aide aux victimes. Dans le cadre de sa politique territoriale de sécurité et de prévention de la délinquance, elle réunissait jeudi 16 octobre, des acteurs associatifs, publics et institutionnels autour de la thématique des violences faites aux femmes.
Animé par Marie-Ange Le Boulaire Verrecchia, journaliste et réalisatrice militante de l’aide aux victimes, le colloque de la CCOPF sur les violences faites aux femmes s’est tenu jeudi 16 octobre dernier. Au cours de cette matinée d’échanges, de multiples acteurs locaux (associations, services sociaux, professionnels de la santé, conseil régional, préfecture, forces de l’ordre) ont témoigné de leurs expériences en matière d’accompagnement des victimes, déjà expérimentés sur le Val d’Oise et dans d’autres territoires. Ce colloque constitue la 1ere pierre du dispositif d’aide aux victimes que lancera la CCOPF en 2015. Ce dispositif a pour vocation de baliser le parcours de la victime, depuis son accueil dans un service de police jusqu’à son hébergement à long terme et sa reconstruction psychologique et/ou physique. Plusieurs actions autour de la sécurisation des victimes sont aujourd’hui en cours d’élaboration, comme les interventions de services sociaux en gendarmerie et police, le conventionnement de bailleurs sociaux pour la mise à disposition d’appartements d’urgence, ou la création de permanences assurées par l’association d’aide aux victimes CIDFF 95, permettant la mise en relation des victimes avec des juristes et des psychologues.